Le mouvement a débuté en Guyane, s’est amplifié en Guadeloupe et a gagné la Martinique…
VOUS AVEZ DIT COLONIALISME ?
Quand l’économie de la Guadeloupe est bloquée depuis des mois et qu’un quart de la population est dans la rue, les médias français nous informent que « la vie chère » et la misère en sont cause.
En réalité, l’industrie est inexistante, la production vivrière est en voie de disparition, le chômage bat des records, et la population est rackettée par les capitalistes locaux qui, du supermarché à la pompe à essence en passant par le prix des billets d’avion, appliquent des prix sans rapport avec les coûts, et imposent des importations de France, comme si nos pays étaient situés ailleurs qu’en Amérique.
Des capitalistes locaux blancs, appartenant à la caste endogame des descendants de propriétaires d’esclaves africains, caste subventionnée en continu par l’État français, lequel État est représenté dans nos pays par des policiers et juges uniformément blancs.
...MAIS N’EST-CE PAS LÀ LE B-A BA DU COLONIALISME ?
« Génocide par substitution » pour reprendre l’expression de feu Aimé Césaire ; ce qui se traduit par une politique de soutien économique aux descendants d’esclavagistes, d’encouragement à l’immigration des « Français de France » et de discrimination à l’embauche en leur faveur, de casse des petits entrepreneurs locaux, et de xénophobie institutionnelle (appui de médias/productions xénophobes...) à l'égard de l’immigration de ressortissants de territoires caribéens voisins car cette immigration contrecarre le projet d'assimilation à la culture française. Qui dira que la Guyane est surpeuplée...
Aggravation de la mainmise foncière par les descendants d’esclavagistes ; le dernier scandale en date se rapporte à un désastre humain et environnemental :
- Notre peuple bat aujourd'hui les records mondiaux de certains cancers, suite à l'emploi de pesticides interdits depuis trente ans dans les pays occidentaux ; or l'empoisonnement étant particulièrement lié à la consommation des tubercules produites localement (ignames...), ce sont pour l’essentiel les personnes d'ascendance africaine et indienne qui ont été touchées;
- cette catastrophe pour notre peuple a fourni l'opportunité d'une spéculation foncière sans précédent : les terres agricoles polluées devenues inutilisables pour les petits producteurs ruinés, sont récupérées par les « hommes d'affaires » pour être transformées ultérieurement en terrains constructibles.
Négation du droit au développement de notre peuple : l'entrave au développement d'entreprises par des autochtones persiste, tandis qu'a contrario, l'État français qui soutient les descendants d'esclavagistes pour qu'ils modernisent leurs pratiques économiques et développent un capitalisme régional, crée des zones franches visant à exonérer de 80 % leurs entreprises.
Application discriminatoire du droit du travail, au point où un Inspecteur « français de France » du travail qui avait voulu faire appliquer ce droit du travail s'est retrouvé mis à pied sans solde et chassé de son logement de fonction. ...Il n'a pu être rétabli dans ses droits qu'au terme de trois années de lutte militante. Il est vrai que la répression des syndicalistes est dans nos pays la norme !
L'apologie de crime contre l'humanité est omniprésente et se renforce : comme si l’ensemble des rues de nos pays affublées des noms des héros de la colonisation et de l’esclavage n’y suffisait pas (sans parler de l’aéroport de Cayenne du nom du criminel Rochambeau !) l’État français se fend de nouvelles provocations : en particulier, l'apposition sur l'uniforme des gendarmes de Martinique, du drapeau imposé à tous les navires négriers à partir du XVIIIe siècle, et qui a flotté en continu depuis cette période en Martinique sur toutes les plantations des négriers puis de leurs descendants.
Compte tenu de l’incompatibilité de la lutte contre le racisme et les discriminations raciales avec le maintien du statut colonial, de la démonstration sur un demi siècle que la Départementalisation constitue le stade suprême du colonialisme, que nous sommes en vestiges du passé les derniers colonisés de la planète, il est plus que temps que nous sortions de notre état de morts-vivants, en marge de notre propre histoire et de l’histoire de notre région... Nous faisons partie de la CARICOM (Communauté des État de la Caraïbe), pas de l’UE (Union Européenne) !
NOUS SOMMES DES AFRO-AMERICAINS
Géographiquement et culturellement nous appartenons à cet immense continent en marche qui s’étend du Chili à l’Alaska.
Un continent marqué par une tragique histoire coloniale, mais illuminé à l‘Aube de ce IIIe millénaire par un immense espoir alors qu’un Amérindien a pour la première fois été élu président (Bolivie), que les États-Unis ont élu leur premier président noir, et qu’au Brésil l’enseignement de l’histoire de l’Afrique est aujourd’hui au programme de toutes les écoles tandis que par centaines des titres fonciers sont attribués aux communautés des Kilombos (les communautés des NEG MAWON).
LE DROIT, RIEN QUE LE DROIT ! MAINTENANT !
DÉCOLONISATION sous l’égide des Nations Unies avec le concours de l’OEA (Organisation des États américains – 34 pays) et de la CARICOM (Communauté des Caraïbes – 15 pays), REMBOURSEMENT DES PROFITASSIONS (Carburant, billet d'avion, produit de consommation etc.) et RÉPARATIONS DU CRIME LEZ HUMANITE
Théo Jean-Marc LUBIN, Régisseur Entrepreneur de spectacle
MIR-France (Mouvement International pour les Réparations) /
C-O10MAI (Comité populaire pour l‘application de la Loi Taubira)
www.devoir2memoires.blogspot.com